Ardalion Ha bah ça fait un topic en soi ton message, allez c'est ma tournée j'en profite ! (je suis le splitter fou, faudra pas hésiter à m'arrêter quand je transformerai chacun de vos nouveaux messages en topic séparé).
Je ne fais plus cours depuis deux ans, mais ce dont tu parles est un sujet auquel j'ai été immédiatement sensible, d'une parce que mes cours étaient truffés d'extraits (et même souvent basés dessus), et surtout parce que j'avais l'impression que projeter des extraits de mauvaise qualité aurait pour conséquence d'enterrer les films anciens (ou film indés, ou étrangers...) dans l'image de vieillerie. Ça met un filtre, en quelque sorte, qui confirme les a-priori que les élèves peuvent avoir.
Du coup, au-delà de pouvoir sauter rapidement d'un extrait à l'autre, avoir la meilleure qualité possible pour chaque extrait (qualité d'une copie restaurée, et qualité de compression) a assez tôt été une priorité. Avec un besoin constant : éviter à tout prix de recompresser les fichiers d'origine.
Ce qui donne, comme options :
DVDshrink si je prends mon extrait depuis un DVD : ça permet de ne pas avoir à le recompresser, de garder le flux vidéo intact, et de conserver les sous-titres. Le défaut, c'est que ça crée un dossier entier (avec la structure DVD habituelle à l'intérieur : VIDEO_TS, etc), donc ça implique de glisser le dossier dans le lecteur, ou de faire un raccourci vers le fichier VIDEO_TS.IFO (le problème étant que les raccourcis sous windows sont absolus, et non relatifs, donc ça pose problème quand on utilise un disque dur externe pour ses extraits).
Toujours pour les DVD, une solution alternative serait d'utiliser le génial petit logiciel VOB2Mpeg pour convertir le DVD en flux Mpeg2 (là encore sans recompresser). On peut alors découper l'extrait a priori (avec DVDshrink) ou a posteriori (avec AviDemux, là encore sans recompresser). Immense souci de cette méthode : les sous-titres DVD disparaissent dans l'opération (ou passent mal), et les récupérer est long et compliqué. Avantage : on finit avec un fichier unique.
J'en protite d'ailleurs pour insérer une petite note : si vous habitez à Paris, vous avez accès à quasiment l'intégralité de l'édition DVD patrimoine française, tant il y a de médiathèques (auquel il faut rajouter les fonds des médiathèques spécialisées). Et la qualité est parfois meilleure que sur des fichiers HD trop compressés trouvés sur le net.
Pour les extraits tirés de fichiers vidéos (téléchargés, donc), le plus simple reste pour moi d'utiliser Mkvmerge/Mkvtoolnix, qui permet en un seul outil et rapidement de couper un TC de début ou de fin, et de gérer les sous-titres, là encore sans recompresser. C'est vraiment le plus simple.
Pour les très rares cas d'extraits tirés de blu-rays (ou de flux blu-ray), je ré-encode un extrait H264 en haute qualité avec Handbrake, avec des débits hauts et des calculs lents.
Pour le logiciel de lecture, je ne suis pas fan de VLC, qui n'est pas très fluide d'utilisation (par exemple pour avancer image par image, ce genre de choses). J'utilise Media Player Classic HC, que je configure à ma sauce. Le souci, c'est qu'il faut un PC pour le faire tourner, et pour éviter les mauvaises surprises, je ramène un ordi portable où tout est prêt. En cas de problème avec le portable, j'ai les extraits sur disque dur et j'utiliser le VLC de la machine où je suis, même si effectivement ça demande une configuration rapide (enlever l'OSD oui, notamment).
Pour la présentation, je ne fais pas les mêmes efforts que toi : le vidéoproj affiche simplement mon bureau (le dossier correspondant au cours, où sont réunis les fichiers que je vais utiliser). Ça ne me gêne pas outre-mesure, parce que je jongle constamment entre des images, des graphiques, des textes, des PDF – et surtout parce qu'il peut m'arriver parfois, au gré d'une question d'élève ou d'une discussion, d'aller vers un extrait non prévu (j'ai une banque de données d'extraits sur un disque dur externe que je trimballe à chaque cours). Ce n'est pas très "propre" à l'affichage, mais je préfère ça à être un peu bloqué par une progression linéaire prévue d'avance. Puis les élèves s'amusent à repérer le nom des extraits qu'ils vont avoir dans l'heure à venir dès le début du cours !
Voici grosso-modo pour le modus-operandi, que je garderais globalement semblable j'imagine, même si j'aimerais trouver un moyen rapide de garder les flux DVD sans recompression avec leurs sous-titres, en un seul fichier. Ce serait possible si un logiciel comme Handbrake permettait de calculer un fichier en configurant le flux vidéo sur intouché / "passthrough" (puisque pour le reste il sait conserver les sous-titres DVD, ainsi que découper un extrait à TC précis), mais ce n'est malheureusement pas encore le cas.
Mais en fait, des collègues que j'ai croisés ou avec qui j'ai discuté, il y a pas mal de profs qui utilisent encore des DVD (mettre le DVD, chercher la scène...), soit parce que leurs cours ne sont pas vraiment fondés sur la projection d'extrait, et plus souvent parce qu'ils n'ont pas la maîtrise des logiciels dont tu parles ici. Et pas mal d'autres se contentent de fichiers vidéos très légers (donc de très mauvaise qualité, surtout qu'il vont chaque fois chercher le 1080p), fichier film qu'ils amènent entier, ou qu'ils découpent en recompressant encore derrière...