CINÉMA MODERNE
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La modernité est l'une des périodes de l'histoire du cinéma les plus difficiles à circonscrire, en ce qu'elle apparaît et disparaît très progressivement, se mêlant volontiers aux cinémas qui lui précèdent, qui lui succèdent, ou qui lui sont contemporains. Traditionnellement, on lit Citizen Kane (Welles, 1941) et le Néoréalisme (à partir de 1943) comme les toutes premières expressions du cinéma moderne, qui prend ensuite de l'importance en Europe dans les années 50, pour s'établir définitivement avec les Nouvelles vagues (et le déclin d'Hollywood) dans les années 60. Le courant de pensée de la "mort du cinéma", à la fin des années 80, et l'émergence d'un cinéma néo-classique fort à la même époque, peuvent en tracer une limite de fin, même si de nombreux cinéastes encore à l’œuvre aujourd'hui (Haneke, Béla Tarr, Tsai-Ming Liang...) font un cinéma qu'on peut toujours qualifier de "moderne".
La modernité, en tant qu'esthétique, peut se comprendre comme une opposition aux principes phares du cinéma classique. Cela se traduit notamment par un refus des effets d'immersion et d'identification du spectateur, via une neutralisation, une distanciation, ou une mise en crise du récit et de la continuité (qu'elle soit spatiale, temporelle ou causale) ; par une énonciation qui ne dissimule plus la forme au travail, mais qui au contraire souligne la mise-en-scène comme le point de vue affirmé d'un/e cinéaste ; par une conscience de l'existence d'un art classique qui lui a précédé (et de sa fin) ; par un monde à l'écran qui ne fait plus sens de lui-même, et sur lequel les personnages (d'ailleurs souvent impuissants ou spectateurs eux-même) n'ont plus vraiment prise.
Plus prosaïquement, même si certains films modernes ont eu un succès en salle (Les 400 coups de Truffaut, une grande partie du Nouvel Hollywood...), on peut circonscrire le cinéma moderne comme tout ce qui diffère du cinéma populaire ou facilement accessible durant les années 50 à 80 - ou encore à tout ce qui se construit autour de la figure d'un cinéaste-démiurge considéré comme "auteur" de son film. Voici quelques exemples de périodes-concernées :
Néoréalisme
La première manifestation concrète du cinéma moderne est le courant néoréaliste. Mais celui-ci est aussi une esthétique qui dépasse les limites du mouvement italien :
Le néoréalisme italien à proprement parler : le courant s'étend de 1943 à 1955 environ. Il concerne des cinéastes comme Roberto Rossellini, Vittorio De Sica, ou Giuseppe De Santis, mais aussi les premiers films de Luchino Visconti, Michelangelo Antonioni, Federico Fellini, ou Pier Paolo Pasolini. Beaucoup de ces réalisateurs mèneront dès les années 50 leur cinéma vers d'autres terres, parfois radicalement différentes (l'esthétisme décadent de Visconti, le baroque de Fellini...).
Le films précurseurs : sans qu'ils aient un lien de filiation direct au néoréalisme, certains films antérieurs sont déjà travaillés par cette esthétique, et ce partout dans le monde. On peut par exemple citer Toni (Jean Renoir, 1931, France), L’Homme d’Aran (Robert Flaherty, 1934, Royaume-Uni), Une auberge à Tokyo (Yasujiro Ozu, 1935, Japon), Les Révoltés d'Alvarado (Fred Zinnemann, Emilio Gómez Muriel, 1936, Mexique) ou Aniki Bóbó (Manoel de Oliveira, 1942, Portugal)... Ces films peuvent intégrer ce forum s'ils sont questionnés sous l'angle du néoréalisme.
Les héritiers directs : dans les années 50, l'esthétique néoréaliste devient la forme "par défaut" (la "cellule souche" si l'on peut dire) de nombreux jeunes cinéastes. Si beaucoup d'entre eux (comme Youssef Chahine) en déduiront ensuite un style différent qui leur est propre, certains s'y tiendront toute leur carrière. C'est notamment le cas des cinéastes indépendants bengali (Satyajit Ray, Ritwik Ghatak, Mrinal Sen...), ou plus tardivement du cinéaste philippin Lino Brocka.
Les Nouvelles vagues
Les Nouvelles vagues, comme les jeunes cinéastes qui les composent, n'ont à peu près rien en commun - sinon la volonté d’un renouvellement brutal (formel et thématique) d'un cinéma en place jugé moribond, via l’importance redonnée aux réalisateurs, désormais "auteurisés". Les Nouvelles vagues constituent surtout l'irruption visible, manifeste, du cinéma moderne et de ses bouleversements aux yeux du grand public.
Free cinema (Royaume-Uni) : débutant en 1956 pour une dizaine d'année, et à l'origine issu de programmes de projection documentaires, le Free cinema, qui regroupe des films réalistes, sociaux ou contestataires, peut être considéré comme la première des nouvelles vagues. Cinéastes : Lindsay Anderson, Karel Reisz, Tony Richardson...
École polonaise : la mort de Staline et le dégel d'octobre 56 permettent l'émergence de jeunes cinéastes pour beaucoup issus de l'école de Łódź, travaillant en groupes sous l'égide de cinéastes plus expérimentés. En découle une période de liberté (entre 1956 et 1963 environ) permettant entre autres de se pencher sur le proche passé du pays, avec des films souvent marqués par le néoréalisme italien, sans pour autant s'y assimiler. Cinéastes : Andrzej Wajda, Andrzej Munk, Jerzy Kawalerowicz, Wojciech Has, Jerzy Skolimowski, Roman Polanski...
Nouvelle vague française : issue de la critique cinéphile (côté Cahiers du cinéma) ou du court-métrage (côté "Rive gauche"), la prolifique Nouvelle vague française (1958-1962, ou 1958-1968 selon les critères) a un retentissement international, et servira de modèle à beaucoup d'autres. Cinéastes : François Truffaut, Jean-Luc Godard, Éric Rohmer, Alain Resnais, Agnès Varda, Chris Marker, Jacques Demy, Jaques Rivette, Claude Chabrol, Pierre Kast, Jacques Rozier...
Nouvelle vague japonaise : s'étalant jusqu'au milieu des années 70, elle a pour particularité de naître au sein des studios (qui souhaitent capitaliser sur ce cinéma socialement subversif pour conserver les faveurs d'un public jeune), et d'avoir des accointances plus fortes qu'ailleurs avec le cinéma de genre. Cinéastes : Nagisa Ōshima, Kaneto Shindō, Shōhei Imamura, Hiroshi Teshigahara, Masahiro Shinoda, Yoshishige Yoshida, Seijun Suzuki, Yasuzo Masumura…
Cinema novo (Brésil) : au croisement des influences du néoréalisme italien et de la Nouvelle vague française, le Cinema novo (années 60) se cogne à la pauvreté du pays (beaucoup de films tournés dans le Nordeste), cherchant à inventer une "esthétique de la faim" correspondant aussi à ses propres conditions de production. Aux côtés de deux cinéastes centraux (Glauber Rocha et Nelson Pereira dos Santos), on peut aussi citer Ruy Guerra, Carlos Diegues, Paulo Cesar Saraceni, Gustavo Dahl, Joaquim Pedro de Andrade, Arnaldo Jabor...
"Printemps de Prague" (Tchécoslovaquie) : parfois ainsi désignée du même nom que l'évènement historique qui sonnera sa fin, la Nouvelle vague tchécoslovaque (1963-1968), réunissant principalement de jeunes cinéastes formés à la FAMU, se construisit moins contre le cinéma d'alors que contre le pouvoir, alliant des acquis tirés du documentaire à une ironie acide. Cinéastes : Miloš Forman, Jiří Menzel, Věra Chytilová, Jan Němec, Ivan Passer, Juraj Herz, Jan Špáta, Jaromil Jireš…
Neuer Deutscher Film (Allemagne) : débutant au milieu des années 60, pour atteindre son apogée au milieu des années 70, le "nouveau cinéma allemand" réunit des cinéastes (pour la plupart liés par une association, "Filmverlag der Autoren") qui se sont construits contre la stagnation de la production commerciale de leur époque (et contre son industrie), radiographiant la société allemande avec férocité. Cinéastes : Wim Wenders, Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff, Werner Herzog, Werner Schroeter, Hans-Jürgen Syberberg, Alexander Kluge, Margarethe von Trotta, Helma Sanders-Brahms...
Nouvel Hollywood : ce moment majeur du cinéma américain prend racine sur la faiblesse inédite des studios, dont le cinéma s'est épuisé à rattraper son public. De jeunes réalisateurs prennent alors "le pouvoir" au sein de ceux-ci, autant nourris par certains genres hollywoodiens (westerns, film noir...) que par la Nouvelle vague française (qui a débuté dix ans auparavant). Mais ces films sont aussi et surtout nourris par la contre-culture US, et une méfiance à l'égard du pouvoir américain (le courant est contemporain de la guerre du Vietnam et du Watergate), qui donnent aux films des couleurs pessimistes et paranoïaques. Cinéastes : Francis Ford Coppola, Martin Scorsese, William Friedkin, Dennis Hopper, Alan J. Pakula, Michael Cimino, Arthur Penn, Mike Nichols, Robert Altman, Jerry Schatzberg, Brian De Palma, Sydney Pollack...
Groupe 5 (Suisse) : dernière "Nouvelles vague" rattachable à la période moderne (elle débute en 1969 pour finir au tout début des années 80), le "Groupe 5" est une association de cinéastes de Genève qui s'unissent pour produire des films indépendants, en collaboration avec la Télévision Suisse Romande pour laquelle certains travaillaient alors - leurs tournages concomitants de reportages TV et de fictions influeront leur style et leurs préoccupations. Cinéastes : Alain Tanner, Jean-Louis Roy, Claude Goretta, Michel Soutter, Jean-Jacques Lagrange...
Dans le reste du monde : si tous les pays dans les années 60 n'ont pas hébergé un mouvement qui puisse s'assimiler aux Nouvelles vagues, certains ont vu éclore des cinéastes isolés qui peuvent y être affiliés : Bo Widerberg (Suède), Risto Jarva (Finlande), Miklós Jancsó (Hongrie), Dušan Makavejev ou Aleksandar Petrović ("Vague noire" yougoslave), Marco Bellochio et Bernardo Bertolluci (Italie), Carlos Saura (Espagne), Ousmane Sembène (Sénégal), Metin Erksan (Turquie)...
Le Cinéma direct et le documentaire moderne
Concerne toutes les formes documentaires liées à la modernité. Cela peut regrouper :
Le Cinéma direct et le Cinéma-verité : le premier terme désigne plutôt le versant canadien et américain du courant (1958-1962), avec au Canada des cinéastes comme Michel Brault, Pierre Perrault et Gilles Groulx, et aux USA des noms comme Richard Leacock, Don Alan Pennebaker, Albert Mayles ou Frederick Wiseman. Le second terme désigne le versant français du courant, avec Jean Rouch, Edgar Morin, Mario Ruspoli, ou encore Chris Marker à cette période.
Le documentaire moderne : durant les années 50, notamment en France (les premier documentaires d'Alain Resnais, de Georges Rouquier, de Chris Marker, de Georges Franju...), le documentaire moderne connaît déjà plusieurs expressions non affiliées au cinéma direct. Une fois le courant franco-américain achevé, les diverses formes du documentaire moderne s'expriment sur plus de deux décennies. Avec en France : Jean Rouch, Louis Malle, Marcel Ophuls, Agnès Varda, Raymond Derpardon, Claude Lanzmann, Jean-Daniel Pollet... ; dans le reste de l'Europe : Werner Herzog, Harun Farocki, Johan van der Keuken, Artavazd Péléchian, Peter Watkins, Richard Dindo... ; et aux Amériques : Frederick Wiseman, Robert Kramer, Patricio Guzmán, Fernando Solanas...
Hors courants et mouvances
Concerne tous les films et les cinéastes de la modernité ne rentrant dans aucun des courants cités ci-dessus.
Les cinéastes modernes pionniers : c'est-à-dire les cinéastes modernes avant l'avènement des Nouvelles vagues. Cela concerne par exemple Orson Welles et Samuel Fuller (USA), Mikhaïl Kalatozov (URSS), Jacques Tati ou Robert Bresson (France)...
La suite de carrière des cinéastes néoréalistes : presque tous les cinéastes néoréalistes continuent une carrière qui, bien que rattachable à la modernité, n'a plus grand chose à voir avec le néoréalisme. Rossellini et son projet pour la télévision, Visconti et sa forme aristocrate décadente, Fellini et son déchaînement baroque, Pasolini et sa narration "indirecte libre"...
La suite de carrière des cinéastes des Nouvelles vagues : une grande partie des cinéastes affiliés aux Nouvelles vagues ont une carrière qui s'étend bien au-delà de ces mouvements, tout en restant rattachables à la modernité. C'est par exemple le cas en France pour Jean-Luc Godard, Eric Rohmer, Agnès Varda, ou encore Jacques Rivette.
Les cinéastes modernes non affiliés : beaucoup des cinéastes modernes les plus connus, dans les années 60 et 70, ne sont affiliés ni au néoréalisme, ni aux Nouvelles vagues, ni au documentaire. Cela concerne par exemple René Allio, Guy Debord, Marguerite Duras, Jean Eustache, Philippe Garrel, Guy Gilles (France) ; Chantal Akerman (Belgique) ; Michelangelo Antonioni, Marco Ferreri (Italie) ; Manoel de Oliveira (Portugal) ; Luis Buñuel, Victor Erice, Carlos Saura (Espagne) ; Arturo Ripstein (Brésil) ; Jean-Marie Straub & Danièle Huillet, Hans-Jürgen Syberberg (Allemagne) ; Bill Douglas, Joseph Losey, Nicolas Roeg (Angleterre) ; Carl Theodor Dreyer (Danemark) ; Ingmar Bergman (Suède) ; Otar Iosseliani, Andreï Tarkovski, Sergueï Paradjanov (URSS) ; Forough Farrokhzad, Ebrahim Golestan (Iran) ; Shadi Abd As-Salam (Egypte); Mani Kaul (Inde) ; John Cassavetes, Monte Hellman, Stanley Kubrick, Barbara Loden (USA)...
Cas ambigus
Une période aux frontières aussi floues, et à la définition aussi ouverte, entraîne un grand nombre d’ambiguïtés. Voici les principaux cas de litiges possibles, qui restent évidemment tous ouverts à débat :
Les pionniers de la modernité : Orson Welles est un cas d'école de cinéaste à cheval entre la période classique (qu'il influe fortement) et la période moderne (à laquelle ses films se rattachent de façon de plus en plus visible au fur et à mesure de sa filmographie). De même, les deux premiers films de Robert Bresson peuvent sembler classiques, alors que les suivants plus du tout... Pour tous ces cas de cinéastes entre deux eaux, il suffit de les convoquer dans l'un ou l'autre forum ("Cinéma classique parlant" / "Cinéma moderne") selon ce qu'on discute chez eux.
Le devenir populaire des cinéastes modernes : à l'inverse, certains cinéastes font le chemin inverse, leur filmographie perdant peu à peu leur caractère moderne. Pour prendre l'exemple de la Nouvelle Vague française, les films tardifs de François Truffaut (comme Le Dernier métro), ou encore de Claude Chabrol, semblent plutôt rattachables aux cinéma populaire de ces années.
Les Courants expérimentaux contemporains de la modernité : on les rattache parfois au cinéma moderne, car ils sont des cinémas renouvelant les formes durant la même période (le cinéma Underground a ainsi parfois pu être considéré comme l'une des Nouvelles vagues). Ils ont cependant peu en commun : les cinémas expérimentaux trouvent donc leur place dans le forum "Autres cinémas d'après-guerre", tout comme certains cinéma d'animation gardant des traces de l'avant-garde ou de la contre-culture (La Planète sauvage de Laloux).
Les hybridations avec le cinéma de genre ou populaire : la chose est surtout visible au japon, dans certaines accointances entre le cinéma de genre et la Nouvelle vague (à commencer par la carrière de Seijun Suzuki) ; mais aussi en France avec des gens comme George Franju ou Jean-Pierre Melville, qui investissent respectivement l'horreur et le film noir, dans un style clinique et silencieux qui semble assez étranger à la dimension pulsionnelle et défouloir du cinéma B. Côté cinéma populaire et grands succès publics, certains cinéastes comme Marco Ferreri, Youssef Chahine deuxième période, ou encore les grosses productions du Nouvel Hollywood (Apocalypse now étant l'exemple-type), se situent aussi à une frontière ente modernité et cinéma populaire. Ces ambiguïtés sont à discuter au cas par cas.
La comédie italienne : elle fut d'abord, en son temps, lue comme un prolongement comique du néoréalisme, dont elle perpétuait la lucidité sociale et la rudesse de ton - on la nomma d'ailleurs alors le "néoréalisme rose". Relevant néanmoins d'un fonctionnement différent, et immensément populaire, elle est à discuter dans le forum "Autre cinéma d'après-guerre".
Les autres "Nouvelles vagues" : Le terme "Nouvelle vague" a été utilisé, par usage, pour toute nouvelle génération de cinéastes venant réveiller des cinématographies endormies ou en difficulté, et ce jusqu'à nos jours. Les Nouvelles vagues dont on parle dans ce forum sont néanmoins liées à un moment (celui de l'irruption du cinéma moderne sur la scène internationale, autour des années 60), ainsi qu'à une esthétique (la modernité). Les autres courants qu'on a pu qualifier ainsi par facilité d'usage (la "Nouvelle vague" australienne des années 70, la "Nouvelle vague Hong-kongaise" des années 70-80, la "Nouvelle vague taïwanaise" des années 80...) ont leur place dans le forum "Cinéma contemporain".
La fin de carrière des cinéastes modernes : ce qui sonne la fin de la modernité dans les années 80, c'est surtout l'avènement d'une autre période esthétique, néo-classique, qui réaffirme la possibilité d'un cinéma populaire artistiquement investi, contre les prophéties de Cassandre d'un cinéma moderne qui pensait refermer l'histoire de l'art cinématographique avec lui (comme en témoigne le mouvement de pensée de la "Mort du cinéma"). Il reste que, malgré quelques films incarnant la fermeture d'une parenthèse (la fin de Paris, Texas qui lègue symboliquement le cinéma à la possibilité d'un futur plein de promesses, les Histoire(s) du cinéma de Godard en forme de bilan...), les cinéaste modernes continuent à travailler bien après les années 80, souvent jusqu'à leur mort d'ailleurs, sans changer de registre narratif ni esthétique. Se pose alors la question de quoi faire des films que tournent, dans les années 90 à 2010, des cinéastes comme Jean-Luc Godard, Éric Rohmer, ou Manoel de Oliveira, sans parler des cinéastes du Nouvel Hollywood (comme Martin Scorsese) dont le style est compatible avec une forme plus contemporaine et populaire... Il me semble qu'ils ont tous plutôt leur place dans le forum "Cinéma contemporain".
Les cinéastes modernes contemporains : un certain nombre de cinéastes contemporains (apparus dans les années 80 ou après) font des films dont l'esthétique et la narration est dans la droite lignée du cinéma moderne, sans réellement avoir fait muter ce modèle. On peut par exemple citer Theo Angelopoulos (Grèce), Pedro Costa (Portugal), Jim Jarmusch (USA), Aki Kaurismäki (Finlande), Arnaud des Pallières (France), Michael Haneke (Autriche), Mamoru Oshii (Japon), Béla Tarr (Hongrie), Tsai Ming-liang (Taïwan), Jia Zhang-ke (Chine), Abbas Kiarostami (Iran)... Il me semble, en ce qu'il participent activement au dialogue de la tour de Babel esthétique qu'est le cinéma des 40 dernières années, et en ce que leur cinéma n'est pas spécialement tourné vers le passé (en ce qu'il ne se conçoit pas comme la fin d'un art ou d'une époque), qu'ils ont toute leur place dans le forum "Cinéma contemporain".
Pensez à faire des topics spécifiques !
Si Cinestudia se développe, ce forum "Cinéma moderne" est amené à être décomposé en forums plus spécialisés, comme vous les voyez ci-dessus. Il faudra alors dispatcher les sujets qui y ont déjà été postés... Essayez donc, dans la mesure du possible, de créer des topics au sujet spécifique (par exemple : La Réception critique des films de la Nouvelle vague française
plutôt que La Nouvelle vague française
...), et de bien renseigner l'étiquette du pays concerné.
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