C'est un phénomène qui traverse l'histoire du cinéma – même si elle a évidemment ses pics, comme la grande razzia de la fin du muet (Stiller, Sjöström, Murnau, Lubitsch...), les départs liés au nazisme ou à la seconde guerre mondiale (Lang, Sirk, Litvak, Hitchcock, Renoir, Duvivier...), ou encore les quelques prises des nouvelles vagues (Polanski, Forman...). Et ça continue chez les contemporains, où le passage Hollywoodien semble être devenu une étape obligée des filmographies en essor, que ce soit pour y rester (Verhoeven, Weir...), pour y échouer (Tsui Hark, John Woo...), ou le temps d'un essai isolé (Jeunet, Audiard, WKW...).
J'ouvre ce topic, en fait, à l'occasion d'un podcast de SoFilm en 4 parties, Hollywood French Lovers (également dispo sur spotify), qui suit l'aventure américaine de quatre cinéastes français :
- Jean-Pierre Jeunet (pour Alien 4)
- Louis Leterrier (pour Hulk)
- Pitof (pour Catwoman)
- Et Alexandre Aja (pour La Coline a des yeux).
(Oui je sais, c'est pas que des chef-d’œuvres...) Pas d'analyse, juste leurs témoignages, mais même si c'est pas hyper profond ça permet de documenter en filigrane, rien qu'entre 1997 et 2008, les évolutions du fonctionnement des studios (sur l'avènement d'une anonymisation du réal, sur le remplacement des prods par des marketeux), ainsi que les différences d'approche et de méthode.
Il y a sans doute pas mal de choses à observer sur le sujet, tant sur ce que ça dit d'Hollywood (qui a besoin d'aspirer et de digérer les innovations venues de l'étranger pour se renouveler) que de ce que ça révèle des différences d'approches (de production, de conception de l'auteur d'un film) entre ces pays. On peut d'ailleurs aussi élargir aux acteurs/actrices, technicien/nes...
Bref, n'hésitez pas à utiliser ce topic dès que vous tomberez sur quelque chose qui documente la nature particulière de ce rapport entre cinéastes étrangers et Hollywood, et peut-être que des récurrences finiront par apparaître d'elles-mêmes !